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L’énergie du 23ème siècle : les piles Shipstone

Une pile Shipstone, c’est une énergie colossale conservée dans un espace incroyablement réduit. On parle de mégawatts stockés dans une petite pile de 5 centimètres de long ne pesant pas plus de 30 grammes, comme nos piles R2. La science est catégorique sur un point : en l’état actuel des connaissances scientifiques de la Nouvelle Humanité, aucun matériau ou mélange de matériaux ne devrait pouvoir condenser autant d’énergie et la conserver pendant autant de temps.

Mais pour résumer, la pile Shipstone règle le plus grand problème qu’a jamais connu l’humanité : comment stocker de l’énergie. Désormais, il suffit de quelques piles.

Le génie Nathaniel Shipstone a mis au point la Pile Shipstone seul, après dix ans de refus sur ses projets de recherche auprès du Polygon Australien. Puis, en 2102, il s’est endetté et quasi ruiné pour acheter un bout de désert stérile, y planter une ferme de panneaux solaires et commencer à commercialiser sa petite pile localement qui, en quelques années, a mis fin aux conséquences dramatiques de la course à l’énergie du 21ème siècle.

La Pile Shipstone ne crée pas de l’énergie : elle permet juste d’en stocker avec une efficacité prodigieuse. Une pile Shipstone individuelle permets d’alimenter toute une maison pendant un an à un coût de quelques Couronnes. Mais personne ne sait comment elle fonctionne, ni sa composition exacte, en dehors d’alliages spéciaux de graphane et de thorium plus d’autres éléments rares ; elle a été conçue pour être détruite à toute tentative de la démonter pour l’examiner et même ce procédé est toujours incompris. La pile Shipstone peut être rechargée plusieurs fois et ce rechargement peut être effectué librement, la seule chose protégée légalement est sa revente et sa commercialisation. Les piles sont vendues partout, mais sous la marque Shipstone.

1- La pile qui ne devrait pas exister

La pile Shipstone peut être disséquée. Elle le fut très fréquemment, bien sûr, pour constater que ses composants sont des terres rares, du tantale, mais aussi de l’iridium, du palladium, du thorium et des couches isolantes de graphane. Le tout forme un circuit électronique complexe, mais totalement inerte. Une pile Shipstone, une fois ouverte, n’est qu’un tas de composants rares dénué de toute énergie.

La pile Shipstone n’a jamais fait l’objet d’aucun brevet. Shipstone n’en a jamais révélé les techniques de fabrication, persuadé, visiblement à raison, que personne ne pourrait jamais percer le secret de sa pile. Les technologies et les bases scientifiques sur laquelle se base la pile Shipstone sont un secret non seulement particulièrement bien gardé, mais littéralement totalement opaque.

Un siècle plus tard, personne n’a percé le secret de la pile. Les quelques hypothèses au sujet de cette prodigieuse invention concernent la fusion nucléaire à basse énergie, mais cette idée a été abandonnée après la démonstration par l’état actuel de la maitrise de la fusion inertielle que la fusion froide serait inaccessible dans un si petit volume, si tant est qu’elle serait possible. L’extraction de l’énergie du vide a été très rapidement envisagée. Mais une pile Shipstone ne crée pas de l’énergie, elle permet seulement d’en conserver une quantité énorme, sous forme d’électricité, dans un espace très réduit. L’institut Shakton-Ishiro a énormément travaillé sur cette solution, mais sans résultat capable d’expliquer les propriétés de la pile, tout simplement parce qu’elle immensément trop petite pour imaginer qu’elle puisse fonctionner, si tant est que ce serait possible. Et, en 2202, Nathaniel Shipstone refuse toujours de dévoiler le secret de son invention.

2- Usage & type de piles

La pile Shipstone est, littéralement, presque aussi répandue au 23ème siècle que la prise électrique au 21ème siècle. Mais il y a en fait plusieurs formats et modèles de pile. Voici la plus commune ci-dessous, la S1Gen7, qui a la taille d’une petite pile R2 et pèse une trentaine de grammes :

Pile Shipstone S1Gen7 :

  • Puissance (Watt): 15 kW
  • Capacité (Watt/heure): 5 MWh
  • Recharge : environ 30 cycles
  • Prix indicatif : entre 25 et 75 C (Couronnes)

Quand on sait qu’un foyer familial moyen consomme environ entre 1,5 et 4 MWh par an, une seule S1Gen7 suffit en général pour assurer la consommation électrique d’une maison entièrement équipée.

On estimait, en 2199, qu’il y avait en circulation environ 10 milliards de piles Shipstone, des S1Gen6 et 7 jusqu’aux S3Gen5, pesant un kilo pour une capacité de 800 MWh et plus de 500 kW de puissance. Sans la pile Shipstone, il n’y aurait pas de Nouvelle Humanité, dit-on et ce n’est pas loin de la vérité.

Le fait est que cette technologie, couplée à une exploitation étendue et intelligente des énergies renouvelables (solaires, éoliennes, hydrauliques, marémotrices, géothermiques) rend pratiquement inutile l’exploitation des seule énergies disponibles après la fin du pétrole vers la moitié du 21ème siècle : la fission du thorium et la fusion nucléaire. Pour tout ce qui concerne la consommation électrique domestique, les pile Shipstone couplée aux énergies renouvelables permettant de les recharger suffit amplement. Nathaniel Shipstone, sûr de son coup, a d’ailleurs investi massivement dès le début du 22ème siècle dans ces énergies, tandis qu’il travaillait avec des milliers de chercheurs partout dans le monde à la mise au point de la fusion nucléaire inertielle.

Les plus puissantes piles Shipstone courantes sont les Super-S5. De la taille d’un container, elles peuvent stocker plusieurs térawatts et délivrent des puissances en dizaines de gigawatts, avec un grand nombre de cycles de rechargement. Bien entendu, leur prix est à l’échelle de leur taille et de leurs capacités et sont employés pour l’alimentation urbain et industrielle à grande échelle. Les plus grands vaisseaux spatiaux en embarquent jusqu’à une centaine, de modèle encore amélioré.

Quant aux plus grandes piles Shipstone jamais crées, elles font partie de la structure du Seuil, en orbite de Callisto. Elles tirent leur énergie de l’interaction du champ magnétique entre Callisto et Jupiter, via de gigantesques dynamos qui rechargent une batterie de douze piles Shipstone qui, à elles seules, prendraient la place d’une flottille de tankers géants.

Quant à la vitesse de rechargement des piles, elle dépend de manière directe de la capacité en watt des systèmes auxquels on les branche. Les réseaux électriques existent toujours, mais principalement en tant que services de rechargement de ces piles, bien qu’il ne soit pas rare que le réseau électrique urbain, par exemple, soit entièrement mutualisé contre abonnement. Beaucoup de gens, dans les milieux ruraux, ont leur installation éolienne et solaire pour recharger leur pile, mais il est toujours assez aisé de trouver une borne de rechargement comme un prix modique (environ 5 à 10 C pour une S1). Pour les plus énormes piles Shipstone, cependant, leur rechargement rapide et efficace exige une puissance élevée si on ne veut pas patienter longtemps. On emploie pour cela les centrales à fusion inertielle.

3- Mais comment ça marche ?

Le secret derrière la nature et le fonctionnement des piles Shipstone fait partie du métaplot de Futur Immédiat, et par conséquent l’un des secrets des MJ du jeu de rôle, qui ne sera pas révélé sur le site internet

 

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