Singularités, le jeu de rôle
L'espaceLe monde en 2202

L’orbite terrestre en 2202, partie 2 & 3

Les stations des Points Lagrange

Art by Tomi Väisänen, Helsinki, Finland

Population : environ 7 600 000 personnes

Donc, nous l’avons mentionné plus haut, les stations de l’orbite terrestre des Points Lagrange sont autrement plus grandes que celles en orbite géosynchrone, qui sont, finalement, avant tout des ports spatiaux pour des transorbitaux et des haltes de voyageurs. Tous les Points Lagrange sont désormais occupés mais, cependant, ils n’abritent pas tous de grands habitats. Par contre, quand on parle de grands habitats, ici, il s’agit réellement de structures immenses ayant des capacités d’écosystèmes presque autonomes. Moonstar, la plus grande de ces stations, présente la forme générale d’un tube en rotation long de 14 km et d’un diamètre de 2,4 km, pour une masse estimée de 5 millions de tonnes. C’est sans doutes le plus grand objet jamais crée par la Nouvelle Humanité après le Seuil.

Et si vous vous demandez : mais comment on a pu construire ça ? C’est justement là que l’on peut réaliser toute la puissance de la robotique et de la nanotechnologie ; car tous ces habitats ont été conçus sur le même principe que le Seuil : des nanoforges géantes, des imprimantes 3D, beaucoup de robotique géré par de puissantes IA et, sans surprise, beaucoup de personnel humain et un réseau énorme de matières premières. Cela reste des déploiements de moyen gigantesques, qu’il faut pouvoir financer, malgré un cours des matériaux autrement plus faible au 23ème siècle qu’au 21ème. Pour finir, ces grandes stations, dont le premier chantier date de 2125, demandent en moyenne entre 25 et 40 ans de construction. Et, à ce sujet, Moonstar est, par exemple, toujours en chantier !

Les surfaces habitables ci-dessous sont indicatives ; elles correspondent aux habitats en écosystème, avec leurs zones urbaines, leurs parcs, leurs jardins et leurs zones agricoles ouvertes. À titre d’exemple, Paris intra-muros et ses deux millions d’habitants fait 105 km2.

Moonstar (2,9 million d’habitants, Point L1, international, surface habitable 92,5 km2, dont 24,2 km2 agricoles & rurales), parmi toutes les stations de l’orbite terrestre, c’est le monstre, la plus vaste de toutes. Tellement, d’ailleurs, qu’elle abrite des docks spatiaux capables d’accueillir des Titans, même si ceux-ci servent désormais principalement à la construction de croiseurs civils d’exploration à moteurs à distorsion. Moonstar, projet international porté par l’Union Africaine, n’est pas qu’une station : c’est une ville, avec des villas, des immeubles, des centres aérés, des parcs, des forêts et même des fermes. Elle comporte son propre écosystème, y compris avec un climat et des saisons et sa rotation autour de son axe central, qui fournit la lumière artificielle à tout l’habitat, lui donne aussi une gravité artificielle de 0,25G sans aucune antimasse. Elle pourrait d’ailleurs fournir presque 1G en cas de besoin, mais les spaciens et les luniens ne le supporteraient pas. Moonstar est, en quelque sorte, un habitat idéal, autant qu’une grand carrefour d’échanges commerciaux entre la Terre, Luna et le système solaire, mais aussi une plateforme industrielle pour l’ensemble de la construction aérospatiale de la Nouvelle Humanité, à l’exception des vaisseaux de StarForce, majoritairement assemblés et armés sur Lovell. Moonstar étant internationale, elle est gérée par un conseil indépendant, même si l’Union Africaine et l’UNE y ont beaucoup de poids. Même le TEP y a des représentants, ainsi que des ambassades et pas mal d’intérêts privés.

Un article sera spécialement réservé à décrire plus en détail Moonstar.

Lovell – La Vigile (985 000 habitants, Point L2, UNE, StarForce & CCS, surface habitable 37,5 km2, dont 8,7 km2 agricoles & rurales) est avant tout un énorme chantier d’assemblage abritant les docks de StarForce, ainsi que tous ses installations d’approvisionnement militaire dans l’orbite terrestre large. La station, situé du côté face cachée de la Lune, n’est donc jamais visible de la Terre. Elle aussi bâtie sur la forme générale d’un grand tube de 8 km de long sur 2 km de diamètre, elle possède cependant nettement moins d’espaces ouverts, même si on peut y trouver une petite ville, des parcs et jardins et quelques secteurs agricoles assurant une partie de son approvisionnement. La plus grande partie de son activité est militaro-industrielle ; elle est très bien armée et défendue et ses quais accueillent des vaisseaux de StarForce en entretien ou en cours d’assemblage. Pratiquement tous les Titans les plus récents sont sortis de ses docks. La station comporte aussi des secteurs industriels dont des docks réservés au transport de marchandises de la CCS et des docks et complexes réservés aux forces spatiales des Casques Bleus. Lovell est souvent connue, par son énorme réseau de surveillance spatiale à longue portée, sous le nom : la Vigile.

Biruni (125 000 habitants, Point L3, Dynamics/AUSA, ) est une grande station scientifique tournant autour de L3, c’est-à-dire de l’autre côté de la Terre par rapport à la lune, avec Solar One. Modeste, comparé aux grands habitats des points Lagrange, la station est consacrée à l’accueil des très nombreuses missions scientifiques et techniques vers Venus et Mercure, aux missions de recherche et expérimentation spatiale de l’AUSA et de ses partenaires et à la surveillance de l’espace profond. En plus de docks spatiaux et de complexes de recherche, on y trouve un gigantesque détecteur d’ondes gravitationnelles, le plus précis jamais conçu, qui fait la fierté des administrateurs de Biruni.

Solar One (80 000 habitants, Point L3, Shipstone Industries) autre station modeste en population, mais de dimensions assez impressionnantes avec ses 4 km de panneaux solaires, Solar One était à la base une station d’observation solaire, que Shipstone a racheté, agrandi et aménagé en un immense complexe de panneaux en orbite terrestre. Habitée, assez luxueusement d’ailleurs, la station a pour principale activité, outre des laboratoires de recherche de Shipstone Industries, la recharge et la distribution de piles Shipstone à destination des vaisseaux spatiaux. Ce n’est pas la seule station à offrir ces services, mais c’est la plus productive et la plus spécialisée. Shipstone se sert aussi de Solar One pour ses propres docks privés de vaisseaux interplanétaires, y compris plusieurs puissantes frégates de guerre.

Shuilian-Zhang –  Nénuphar (1,7 millions d’habitants, Point L4, Confédération Impériale de Chine, surface habitable 46,3 km2, dont 10,2 km2 agricoles & rurales) est toujours en construction, et tire son nom de sa forme audacieuse, celle, générale, d’un immense nénuphar de 6 km de diamètre dont les pétales sont autant d’immenses panneaux solaires autour d’un anneau central aux formes délicates. Chef d’œuvre un peu fou de la grandeur de l’Empire de Chine, la station est aussi un véritable défi logistique pour ses concepteurs et ne cesse de poser des problèmes techniques. D’ailleurs, il y a quelques relations houleuses à ce sujet entre l’UNE et la Chine au sujet de ce projet, car cette dernière demande régulièrement des aides très importantes, les investissements privés n’y suffisant pas. Ceci dit, Shuilina est un grand habitat magnifique et fonctionnel, un port spatial important et un secteur vital pour le rechargement des piles Shipstone à destination des vaisseaux spatiaux, en plus de devenir, malgré un chantier toujours en cours, une grande destination touristique. Une petite partie de la station est militarisée et accueille la flotte spatiale de l’Empire, une des plus modernes.

Levitt (720 000 habitants, Point L5, États du Pôle/TEP, surface habitable 24,5 km2, dont 10,4 km2 agricoles & rurales) est une assez récente station bâtie par des investisseurs du TEP et principalement des États du Pôle et de ses Consortiums liés. Économiquement, la station est le prolongement du rôle que tient Pacifica : assurer un approvisionnement privilégié de marchandises pour les États du Pôle et, aussi, servir de plaque tournant de son propre fret à destination de tout le système solaire. C’est aussi devenu un habitat de résidences secondaires, quand ce n’est pas principale, pour toute la frange la plus aisée du TEP, les familles les plus riches des États du Pôle y vivant dans un luxe littéralement tapageur, avec une robotique incroyable et une grande masse de personnel bioïde, complètement asservi comme on s’en doute. Levitt n’est cependant pas fermé – sauf ses quartiers de résidence de grand luxe – et le commerce y est florissant, y compris les affaires des entreprises mercenaires.

Tchernykh (Tchernyka) (910 000 habitants, Point L5, Union Fédérale Européenne, Fédération Nordique, et d’autres nations, surface habitable 45,2 km2, dont 14,6 km2 agricoles & rurales) est la plus récente des stations-habitats des points Lagrange – et sans surprise n’est pas encore terminée. Elle aussi bâtie autant par intérêt stratégique et économique que par vanité européenne, le projet a cependant demandé que la nationalité de la station soit partagée. Ainsi, on y trouve aussi un secteur pour Carthage, deux autres partagé par l’Union de Kiev et les États de la Mer Noire et même un pour l’Atlantide. Ceci dit, l’ensemble est avant tout nordique et européen. La station a la forme générale d’un cylindre, d’une longueur de 9 km et de 1,8 km de diamètre et a comme caractéristique très marquante, hormis un véritable écosystème, de faire la part belle à des zones agricoles, qui exportent aussi bien sur Luna que sur Terre. Depuis peu, une partie de l’habitat a été agrandi pour les réfugiés de la Ceinture, ce qui crée un fort trafic de passagers et de marchandises, avec un accroissement notable des échanges commerciaux mais, aussi, de gros soucis de sécurité et de stabilité.

La vie dans l’orbite terrestre

Comme on l’a évoqué plus haut, la vie dans les habitats de l’orbite terrestre est une vie plutôt agréable. La protection sociale et le Dividende Universel y sont la norme – sauf dans les espaces du TEP, sans surprise – les salaires y sont plutôt élevés, les niveaux de vie y sont confortables, la sécurité publique y est efficace et pour faire simple, on n’y manque de rien (ou presque on y reviendra), sauf peut-être de place si on ne fait pas partie des classes sociales les plus riches.

D’une certaine manière, les grandes stations Lagrange sont des microcosmes havres de paix et d’un certain confort où pas mal de monde voudrait bien aller. Mais les « places sont chères ». La plus grande partie des habitants des stations ont des formations et compétences spécifiques aux activités et professions spatiales et les niveaux d’étude sont en général assez élevés. On peut distinguer ainsi trois populations : les natifs, nés dans les stations et trop adaptés à la vie dans l’espace pour retourner sur Terre sans risque, les professionnels qui ont pu migrer sur les stations car leurs compétences y sont recherchées et enfin, les plus riches qui ont décidés de profiter du luxe et du confort des stations. Ces derniers sont d’ailleurs finalement plutôt rares. Ils ont souvent une résidence secondaire sur une station, mais peu d’entre eux ont décidés de s’exiler définitivement.

Ceci dit, la vie dans les stations n’est pas forcément toujours simple ou de tout repos non plus. Cela dépend, sans surprise, grandement de l’activité qu’on y mène et des moyens qu’on a. D’abord, tout y est cher, puisque presque tout est soit importé, soit produit sur place avec des moyens intrinsèquement limités. Donc, même avec des salaires attrayants, les dépenses sur places sont assez conséquentes ; pas simple d’économiser pour qui veut juste se refaire un peu avant de retourner sur Terre. Ensuite, plus que partout ailleurs dans le monde du 23ème siècle, toutes les activités sont sous surveillance et sont contrôlées. N’importe quel incident pouvant entrainer des réactions en cascade pouvant mettre en danger tout un habitat, la seule manière d’éviter cela est des caméras, des senseurs et des suivis de déplacement partout. Autant dire que l’intimité ou la discrétion, dans les stations n’est à la portée que des plus riches ou des plus malins. Enfin, la place disponible pour les habitants n’est pas super folle non plus, Toute proportions gardées, ce n’est guère pire que de vivre serrés les uns contre les autres dans une mégapole comme Tokyo au 21ème siècle, mais ce n’est plus dans les habitudes des humains du 23ème siècle et ce n’est parfois pas facile à vivre.

Un élément vital qui est si important qu’il est suivi par tous dans les habitats, c’est le sujet de l’eau. Sans eau, pas de vie, y compris dans l’espace. Elle a beau pouvoir être recyclée très efficacement, il en faut malgré tout un approvisionnement conséquent et constant et elle manque souvent, ce qui impose un très strict rationnement dans tous les aspects de la vie des stations. Car l’eau vient en priorité de la Ceinture – et un peu du système Jovien – et principalement de Cérès. Luna ne dispose pas de ressources en grande quantité, elle-même doit en importer. Or, Cérès a perdu la plupart de ses exploitations, rendant l’approvisionnement plus compliqué et incertain depuis six ans. Le problème de l’eau est devenu compliqué, avec quelques épisodes si critiques qu’il a fallu en importer depuis la Terre en urgence, ce qui n’a pas été sans de lourdes conséquences politiques et économiques. Le manque d’eau, même s’il reste sous contrôle, ne facilite pas à maintenir le calme parmi la population des habitats et a mis un frein à nombre d’activités de développement et d’immigration dans les stations. Et le paradoxe, c’est que recréer en urgence des circuits d’approvisionnements stables et efficaces accroit l’instabilité des colonies en déroute de la Ceinture.

Enfin, le rôle économique des grands habitats est un peu étrange et, parfois, difficile à justifier. En soit, tout ce que peuvent produire en terme de richesse les grandes stations de l’orbite terrestre pourrait l’être avec des robots, des IA, et des complexes beaucoup plus petits et moins sensibles. L’intérêt est en fait avant tout géopolitique : il s’agit d’occuper le terrain, enfin, l’espace ici, et s’y implanter de manière durable pour en revendiquer un certain contrôle. L’économie générée par les stations et leurs habitants est alors quelque peu secondaire, un élément qui a été mis en avant pour justifier de ces chantiers titanesques dont le rôle est avant tout une affaire de prestige et de territorialité. Cela a coûté très cher, cela a été difficile à rentabiliser en soit, et c’est finalement la capacité à créer un nouveau circuit économique qui fonctionne par échange entre tous les besoins des habitants des stations qui finit par devenir rentable. Cela fonctionne très bien, mais personne ne tentera de nier que c’est quand même un système qui a été créée de toute pièces et qui aurait été autrement moins couteux en créant des structures autrement plus modestes et entièrement automatisées.

Ceci dit, la colonisation spatiale en profite largement, avec des industries et un vivier de personnel qualifié tous prêts à se lancer à la conquête des étoiles les plus proches, ce qui a commencé avec le succès de l’expédition Baret, qui a découvert trois exoplanètes capables d’accueillir la vie et dont les conditions permettent aux humains d’y séjourner. C’est depuis Moonstar que se lancent désormais les grandes expéditions interstellaires à destination de nouvelles exoplanètes candidates et d’autres de colonisation. Les intérêts privés autant que certains états se ruent sur l’occasion, négociant âprement les droits d’exploration de telle ou telle candidate repérée. C’est une nouvelle ruée vers l’or, autrement plus risquée, plus difficile et plus complexe, ce qui, ça tombe bien, aide énormément à renouveler la vitalité économique des stations de l’orbite terrestre !

Quelques infos sur l’orbite terrestre

Comme pour Luna, les contrôles douaniers ne sont pas là que pour vérifier la taxation des marchandises, mais aussi pour assurer un contrôle sanitaire sur tout ce qui entre et sort des stations, depuis la Terre ou vers sa destination. La grande angoisse, c’est l’importation de l’Hexenkunst dans les habitats, ce qui s’est déjà d’ailleurs produit et a été jugulé non sans mal. La maladie elle-même n’est plus crainte pour l’homme, mais pour les effets que ses mutations entraineraient sur la flore ! Aussi, les contrôles sanitaires sont très stricts, ce qui n’est pas sans, parfois créer quelques problèmes aux voyageurs ou aux transporteurs de fret.

Les spaciens vivent à une gravité de 0,25 G et on compte pour certains d’entre eux jusqu’à trois générations, maintenant, adaptées à la vie dans l’espace. On reconnait ceux-ci aisément, même s’ils ne sont pas si différents des terriens : ils sont plus grands, plus minces, la peau en général très claire, et eux semblent se déplacer sans aucune gêne dans leur habitat quand un terrien doit se rappeler que tout mouvement violent va en général se finir en gadin. Dans les habitats, les spaciens ne souffrent pas des effets des radiations spatiales, mais leur organisme est, comparativement à celui des terriens, plus fragile et, sans suivi médical constant, leur durée de vie est tout de même diminuée. On pourrait croire que les spaciens ne sont pas à l’aise avec les travaux physiques, mais ils sont adaptés à leur milieu… et, par exemple, ils tiennent autrement plus longtemps à bosser à 0G en combinaison, dans le vide spatial, qu’un terrien pourrait le faire. Et contrairement à l’idée reçue, un bras de fer entre un terrien et un spacien ne va pas systématiquement se finir par la défaite du spacien. Encore une fois, eux sont adaptés à la gravité de leur milieu, leur force aussi ; ils ne sont donc pas « faibles » physiquement, simplement un peu moins costaud en général.

Posséder un petit véhicule spatial capable de transiter d’une station à l’autre dans l’orbite terrestre n’est pas commun pour un particulier. Ceci dit, professionnellement, c’est pratiquement comme disposer de sa camionnette pour un entrepreneur. Ce ne sont pas des engins très rapides, mais ils disposent de l’ensemble des commodités et moyens pour assurer un déplacement, permettre des sorties extravéhiculaires et assurer du transport de matériel. Beaucoup de techniciens apprennent à conduire ces petits modules techniques, on peut aussi louer –ce n’est pas donné, cependant- un petit module de transit et, par conséquent, tout le monde tend à avoir une formation de base en pilotage. Beaucoup de spaciens ont d’ailleurs leur brevet officiel.

Les habitats sont des écosystèmes très contrôles et très fragiles, qui craignent facilement tout ce qui peut les déséquilibrer. L’eau est primordiale, donc, on ne la gaspille pas ! Les spaciens ne vont pas, comme les Luniens, vouloir vous passer par le sas d’avoir commis ce genre de délit, mais voler ou gaspiller de l’eau, c’est amende, emprisonnement et travaux d’intérêt généraux et personne ne plaisante avec cela. Il en va de même pour l’air et aussi pour toute la flore, dont un des rôles vitaux est de fournir une atmosphère respirable. Cueillir une fleur est une mauvaise idée, allumer un barbecue improvisé dans un parc – quelle idée ?! – est un excellent moyen pour un touriste de finir en taule, puis banni de l’habitat en question.

La criminalité est tout à fait présente dans les habitats, mais elle est bien différente de la Terre ou Luna, car le niveau de surveillance et de sécurité des stations de l’orbite terrestre est particulièrement élevé. Pour faire simple, le niveau de violence dans les crimes est très bas. La petite délinquance est surtout de l’ordre de bêtises de bandes de jeunes allant faire les cons dans les coursives techniques qu’ils savent moins surveillées qu’ailleurs. Il y a peu de délits ou crimes incluant agressions physiques, coup est blessures, ou morts. La plupart des problèmes se limitent en général aux bagarres de bars et assimilés entre gens qui ont trop fait la fête et à quelques crimes domestiques, très rares mais inévitables. La criminalité organisée, elle, est surtout orientée vers les trafics de matières premières et le trafic d’influence, le tout avec beaucoup de discrétion, de prudence et un emploi très rare de la violence. Bref, le flic de base risque rarement sa vie, voire s’ennuie parfois en général, et quand il s’agit de courir après les trafiquants, la plupart des enquêtes sont d’ordre nettement plus administratives que mouvementées. Enfin, contrairement à Luna, les gens armés, même d’armes blanches, sont très rares, les législations dans le domaine étant très strictes.

 

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