L’UNADP, l’United Nations Advanced Departments of Police
Il y a trois manière de jouer un groupe de Schattenjägers (Chasseurs d’Ombres, le surnom des enquêteurs sur le paranormal) dans Futur Immédiat et voici le premier des trois.
Le premier décor servant de cadre aux enquêtes des Schattenjägers est l’UNADP, le service de police judiciaire internationale qui peut se comparer au FBI américain et qui est directement rattaché au Conseil Intérieur de l’UNE. Au sein de cette vaste agence, les joueurs jouent des agents spécialisés dans les enquêtes incluant des Twilight Zones et des hexens. L’UNADP a une juridiction internationale sur la totalité des états de l’UNE et enquête quand un crime est considéré comme d’échelle internationale ou menace la sécurité des états-membres de l’UNE ou l’autorité de l’UNE elle-même. Dans ce sens, elle agit d’ailleurs, aussi bien comme une agence de renseignement que comme une organisation de coopération policière.
1- Rôle
L’UNADP se consacre à deux rôles prépondérants : en premier lieu, la lutte contre le crime organisé international, les enquêtes de contre-terrorisme, le crime informatique et le crime Hex ; en second lieu, la protection des instances internationales, du personnel et des officiels de l’UNE, incluant les renseignements et le contre-espionnage. En totalité, on compte pas loin de 150 infractions internationales qui concernent la juridiction de l’UNADP.
Dans les fais, l’UNADP se mêle de bien d’autres choses, comme les affaires mêlant finance et politique, les trafics divers (et surtout le trafic humain et le trafic technologique) ou encore les enlèvements, sans oublier les enquêtes pour infractions écologiques, et tout ce qui de près ou de loin concerne les attaques et crimes à l’explosif, aux armes chimiques, biologiques, etc. Elle peut intervenir sur pratiquement toutes les affaires incluant une suspicion de Twilight Zone ou d’effet Hex.
L’UNADP est très efficace, reconnue pour l’opiniâtreté de ses enquêteurs venus de tous les horizons et réputé pour ne reculer devant rien pour mener à bien ses enquêtes, y compris face aux plus grands pouvoirs politiques.
L’ADP reste cependant assujettie aux limites législatives accordées par les États-membres de l’UNE aux enquêteurs, consortiums compris, ce qui implique que des armées d’avocats connaissent sur le bout des doigts les moyens de freiner leurs enquêtes fédérales. Et tous les États-membres ne sont pas forcément enthousiastes à l’ingérence de l’UNADP dans leurs affaires et n’hésitent pas trop à le faire savoir, loi et autorité à l’appui.
2- Organisation
L’UNADP n’est pas organisé comme une structure classique de police, mais comme une agence, assez similaire au FBI. Il n’y a donc pas de grades ou d’équivalences de grades militaires, exception faite de ses unités d’intervention, les UNESWAT qui, sont, elles seules, organisées militairement.
L’UNADP est organisée en départements et agences. Un département est chargé de gérer une fonction (finance, renseignements, administration, relations publique, médecine légale, formation, etc..) et une agence est chargée d’une zone géographique : il y en a une pour les deux cent plus grandes villes des état-membre de l’UNE.
A la tête de tout l’organigramme, il y a le Bureau Central de l’UNADP, à Talander Point, sur Olympus (Madagascar). Ce dernier ne dépend que du Conseil Intérieur de l’UNE, principalement de sa chambre législative. La chambre exécutive a son mot à dire, y compris sur la nomination du directeur général de l’UNADP, mais elle doit faire avec le conseil législatif, qui peut conseiller un candidat, a droit de veto et n’hésite guère à en user. Le poste de directeur général de l’UNADP est très politique et sa nomination, tous les dix ans, fait l’objets de débats au sein de l’assemblée de l’UNE, souvent fortement médiatisés.
La hiérarchie au sein de l’UNADP est assez simple : Il y a les agents, les agents exécutifs et les agents spéciaux, qui agissent en duo ou en équipes spéciales. À cela se rajoutent les agents juniors, ayant fini leur formation académique et qui achèvent leur formation sur le terrain. Enfin, il y a les directeurs adjoints, en charge soit des différents postes administratifs des agences et des départements, soit des équipes spéciales, UNESWAT et X-SWAT compris. Oui, cela augure un beau bordel administratif, dont le secrétariat est largement géré par des I.A. Ces dernières sont aussi très présentes au sein de chaque agence, pour les fonctions de recherche et de renseignement, en partenariat avec les agents locaux. Il est fréquent de trouver des T5 ou des T6 au sein de chaque agence, pilotant des réseaux de T3 et T4, et le Bureau Central et ses départements sont assistés par une douzaine de T7, en relation direct avec les trois Moires, les I.A du Conseil Intérieur de l’UNE.
Il est à noter qu’il faut être citoyen d’un état-membre de l’UNE pour être agent de l’UNADP. Tout agent assermenté gagne la double citoyenneté de sa nation d’origine et d’Olympus. Cette double nationalité, qui engage des devoirs en même temps qu’elle confère des droits et une protection, ne peut être refusée.
Les agents
Les agents juniors et agents forment le gros des troupes de l’UNADP. Ils travaillent dans des bureaux principalement, en équipe. Il s’agit d’enquêteurs, personnels administratifs et experts de tous les domaines chargés de faire du renseignement, du soutien logistique, de l’assistance technique et tactique, de l’étude et de la recherche appliquée, sans oublier de l’encadrement, du secrétariat, de la formation et de l’administration. La police scientifique, les unités d’étude du comportement et la médecine légale sont tous des postes d’agents et d’agents exécutifs.
Les agents exécutifs
Les agents exécutifs ont une plaque, mais ne sont pas armés, sauf sur demande exceptionnelle. Ce sont des membres d’équipe de police scientifique, des relations publiques ou de médecine légale, ou encore des experts, que ce soit en étude du comportement, en formation, en tactique, dans des sujets comme le terrorisme ou le crime en col blanc, qui ont nécessité d’aller sur le terrain pour assurer leur mission, et font la jonction entre eux et le reste des agents. Les postes d’encadrement et de formation sont des agents exécutifs, mais le plus souvent tenus par des anciens agents spéciaux (voir plus bas).
Les agents spéciaux
Les agents spéciaux sont ceux que tout le monde connait et voit aux informations et sur les écrans. Disposant d’une plaque officielle d’identification, armés et le plus souvent protégés en tous lieux, les agents spéciaux sont majoritairement sur le terrain et représentent les forces d’action de l’UNADP : enquêteurs, exécutants, observateurs, escorte de sécurité et agents de liaison avec les agences des états de l’UNE et ses forces de police. Si les agents spéciaux peuvent être des experts dans leur domaine, ils sont formés à toutes les techniques d’enquête, de filature, d’interrogatoire, de méthodologie judiciaire et nombre d’entre eux proviennent de carrières militaires ou de police. Une partie des agents spéciaux sont aussi des experts de l’infiltration et agissent sous couverture pour le département des renseignements ou encore pour la lutte anti-terroriste ou contre la criminalité internationale.
Les agents spéciaux sont toujours en duo, avec une règle : une femme, un homme, une équipe. On évite de mettre ensemble deux agents du même genre, pour s’assurer d’avoir la plus grande variété de profils possibles sur le terrain. Tous les agents spéciaux ont fait au moins deux ans comme agents junior dans des bureaux, au plus proche de leur expertise, avant d’aller sur le terrain. La plupart des agents spéciaux ont, en fait, au moins trois ou quatre années derrière eux d’agent junior puis agent exécutifs.
Les équipes spéciales
Les équipes spéciales ne concernent qu’un petit nombre d’agents spéciaux et on ne compte en général que deux ou trois de ces équipes par agence. La grande majorité de ces équipes sont les UNESWAT et X-SWAT, qui possèdent leur propre hiérarchie militaire et leur propre administration au sein de l’UNADP. Les autres sont principalement de trois types : des équipes spéciales de profileurs et de criminologues traquant les tueurs en série, des équipes spéciales d’anti-terrorisme et de renseignements intervenant sur les risques internationaux majeurs et, enfin, les équipes surnommées X, constituées d’experts en phénomènes paranormaux qui enquêtent sur les Twilight Zones et les crimes Hex. Les équipes spéciales sont aussi bien connues pour leur indépendance d’action que pour la souplesse relative de leurs recrutements : il n’est jamais facile de trouver des experts de terrain à la fois compétents et autonomes, prêts à travailler dans ce genre de domaines.
Les équipes X sont rares, il n’y en a pas plus d’une par état, et ces équipes concernent évidemment les PJ, tous peu ou prou des Schattenjägers. Ce sont souvent des équipes assez hétéroclites, dans la mesure où être expert en phénomènes paranormaux se réduit en règle général à en avoir eu une expérience sur le terrain. L’UNADP rassemble donc un peu ce qu’elle peut en terme de profils, pourvu que cela fonctionne et que ces agents spéciaux aient au moins les compétences et l’expérience nécessaire. Il n’y a pas vraiment d’études supérieurs, autrement que purement théoriques, en Twilight Zones !
3- Recrutement
On ne compte pas plus de 2,5 % de candidatures retenues par an, sur une moyenne annuelle de 80 000 à 100 000 dossiers reçus. Le concours d’entrée, qui finalise un examen de chaque candidature qui passe par une enquête éthique et judiciaire méticuleuse, élimine plus de 90% des postulants. Ceux-ci ne sont jamais sélectionnés avant leurs 24 ans et ils doivent tous disposer d’un diplôme d’études supérieurs. Pendant l’enquête faite sur chaque postulant, sont éliminés les candidats ayant commis un crime, ainsi que tous les profils antisociaux, écartant les individus avides de pouvoir ou narcissiques.
Les postulants viennent pour un tiers des forces de police et du milieu judiciaire de l’UNE, pour un autre tiers des forces armées, dont une majorité de vétérans de StarForce, et pour un dernier tiers sont des sortant d’études universitaires.
Les postulants suivent ensuite une formation dans une académie de l’UNADP. La principale est celle de Talander Point mais il y en a cinq autres (liste à créer). Elles ne sont pas spécialisées, mais il est connu qu’il y a une certaine compétition entre les académies. La formation académique dure un an, avant de se prolonger par deux ans de formation sur le terrain comme agent junior.
Au final de ces trois années, l’UNADP ne retient que moins d’1% des candidats inscrits, ce qui fait une moyenne de 600 à 900 nouveaux agents par an.
4- Fonctionnement
Il y a en totalité 325 000 agents de l’UNADP dans le monde, en comptant son personnel administratif et d’encadrement ; 37 000 d’entre eux sont des agents spéciaux et 35 000 font partie des forces de l’UNESWAT. À noter que pas loin de la moitié des équipes de l’UNESWAT ont pour mission la protection d’Olympus, de l’assemblée de l’UNE et de ses antennes partout dans le monde.
L’UNADP agit principalement en coopération avec les forces de police des états-membres. Soit de manière directe, en collaborant sur des enquêtes, soit de manière indirecte, par ses différents sous-départements de renseignements et d’expertise judiciaire. Une police locale ou un état peuvent faire appel à l’aide de l’UNADP quand ils constatent qu’une de leurs affaires dépasse leurs attributions, leurs moyens ou leur juridiction. Les agents spéciaux de l’UNADP peuvent aussi proposer spontanément leurs services sous les mêmes conditions ; ainsi, les agents spéciaux peuvent choisir sur quelle affaire ils souhaitent travailler s’ils ont le feu vert de leur hiérarchie et des autorités locales. Cependant, l’UNADP s’occupe avant tout de ses propres enquêtes, dans le cadre de sa juridiction et de ses attributions.
Les agents spéciaux sont pourtant encouragés à aller sur le terrain avec les autorités locales et rester en lien avec les forces de police des états-membres, afin d’assurer des réseaux de contact et d’information. Il y a une forte composante de renseignement, certains diront de contre-espionnage, voire d’espionnage, dans la philosophie de fonctionnement de l’UNADP. Ces renseignements forment de vastes archives destinées à appuyer les réseaux d’information des états-membres dans la lutte contre la grande criminalité, le trafic, le terrorisme, les crimes financiers et la traque aux tueurs en série.
Bien entendu, l’UNADP tient à ses prérogatives et conserve jalousement ses petits secrets, surtout dans ce qui concerne les renseignements liés à l’UNE et ses membres directs, dont l’UNADP assure la sécurité avec les services de protections dédiés de l’Assemblée elle-même. Et dans les archives qui ne sont pas disponibles sans de hauts degrés d’accréditation, il y a, justement, celles sur les Twilight Zones et les phénomènes paranormaux. Ce sont des sujets très sensibles pour l’UNADP, comme pour tout le monde d’ailleurs. Certains autres dossiers sont hautement classifiés, souvent en lien avec les activités de l’UNET (les casques bleus) et bien entendu StarForce.
Les équipes X
On l’a mentionné plus haut, les équipes spéciales chargées d’enquêter sur les Twilight Zone ont nettement plus de champ libre et d’autonomie dans le cadre de leur mission que d’autres équipes spéciales. La raison en est simple, parce qu’il n’y a guère de procédures établies pour gérer ce genre d’enquête, devant la diversité des cas possibles et l’aspect incompréhensible de ce genre de manifestations.
Les équipes X ont donc des méthodes et des directives aussi hétéroclites que la manière dont sont sélectionnés les agents qui les composent. En retour, elles sont encadrées et très surveillées : puisqu’une équipe X peut se mêler de tout dès lors qu’il y a soupçon de Twilight Zone, on peut retrouver ces agents spéciaux partout et les voir fourrer leur nez dans les affaire et les milieux les plus variés et les plus sensibles. De plus, les magazines et journaux d’information adorent les équipes X et leurs enquêtes ; il n’est pas rare qu’un média local suive constamment l’équipe X de l’UNADP du coin pour alimenter ses reportages et ses news.