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Pourquoi l’allemand est si présent dans Futur Immédiat ?

Petite histoire de la grande Histoire :

Pourquoi l’allemand est si présent dans Futur Immédiat ?

Au-delà du choix tout à fait personnel initié par les deux autrices suissesses que nous sommes, ainsi qu’avoir cédé à la mode héritée des mangas de se servir de l’allemand comme « langue exotique », il y a une raison tout à fait historique, en rapport avec les origines de la Trame et de l’UNISA.

Dans la première moitié du 21ème siècle, les Suisses, entre 2020 et 2033, constatant que le monde était au bord du gouffre et qu’à un moment ou un autre allait exposer en fanfare, décide de réactiver le Réduit National, un système d’abris, de fortifications et de réserves, planqué dans des souterrains au plus profond des Alpes et qui datait de la Seconde Guerre Mondiale puis de la Guerre froide. Les helvètes y planquent des tonnes et des tonnes de ressources, d’armes et d’archives, ainsi que de quoi faire survivre quelques dizaines de milliers de personnes et reconstruire un semblant de civilisation si jamais qui que ce soit avait appuyé sur le gros bouton rouge.

Eta Carinae a fait bien mieux que cela. Mais le Réduit National était prêt ! Ceci dit, pas à devoir survivre facilement aux conséquences de l’Impact, à commencer par des hordes de réfugiés errant dans toute l’Europe, à la recherche de quoi rester en vie avant une fin inéluctable. Cependant, et avec beaucoup d’efforts et des décisions moralement très discutables, mais inévitables pour qui prétend pouvoir affronter même la fin des temps, la Suisse a tenu le choc, du moins partiellement. Il y a eu de la casse, mais finalement, c’est depuis les régions du Bas-Valais et du Chablais, entre Sion et Monthey que se releva le Réduit National Suisse : l’Enclave du Chablais, connue aussi sous le nom moderne de Technopôle de Monthey.

C’est du technopôle que fut lancé le protocole Adler (aigle, en allemand), un réseau de communication sans fil employant des ballons dirigeables de haute altitude, pour remplacer des satellites que personne ne pouvait encore lancer ; bref, l’ancêtre de la Trame. A partir de 2080, après la fin de la Seconde Guerre des machines à laquelle l’Enclave du Chablais avait plus que participé (une fête nationale suisse célèbre l’événement comme une victoire personnelle), le pays réunifie la suisse du 20ème siècle et, rapidement, des régions de l’Allemagne, de l’Italie, de la France, de l’Autriche et de la Slovénie demandent à intégrer la toute jeune confédération. La Suisse a beau avoir cinq langues nationales, la plus parlée reste l’allemand, et justement…

Le protocole Eagle forme la base de la Trame. Il a été codé en langage-machine et en langage I.A mais a été commenté et notifié en allemand et non en anglais. La langue s’est très vite imposée comme langue technique, d’une part ; d’autre part, les survivants du reste de ce qui était autrefois l’Allemagne se sont éparpillés en une vaste diaspora dans les quelques autres nations et régions d’Europe encore accueillantes.

Ainsi donc, quand l’UNE décida de créer l’UNISA, une langue simplifiée internationale pour tous les échanges, l’allemand était bien établi dans le milieu technologique. Forcément, l’UNISA l’intégra avec d’autres langues, donnant lieu à une sorte d’argot qui, comme de nos jours avec l’anglais, emploie l’allemand pour nommer pas mal de choses de manière caractéristique. C’est ainsi que le terme Hexenkunst (sorcellerie) a remplacé les différents noms et surnoms d’origine du virus, parce que son créateur s’appelait Hexer, ou que c’est, depuis la Suisse, que s’est répandu le surnom des spécialistes du paranormal : les schattenjägers.

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